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Guide du bac en candidat libre, volet 3 : les techniques d’apprentissages

par | Déc 2, 2021 | Pédagogie Waldorf-Steiner | 0 commentaires

Voici notre troisième et dernier volet d’une série d’articles consacrée à l’épreuve du baccalauréat en candidat libre : cette fois-ci, ma fille vous présente les techniques d’apprentissages qu’elle utilise durant son lycée à la maison.

Grâce à cette trilogie, vous trouverez les informations les plus complètes, à jour, et efficaces pour vous aider à réussir votre baccalauréat en candidat. Tous ces articles sont écrits par ma fille, Hortensia Melenig. Vous pouvez la retrouver sur les réseaux sociaux :

Vous pouvez lire ici le premier article consacré à l’organisation pour passer le baccalauréat en candidat libre.

Et ici, le deuxième portant sur les démarches à faire, année par année.

 

techniques d'apprentissages

Techniques d’apprentissage

Voici enfin la dernière partie de mon guide pour passer le baccalauréat en candidat libre. Cet article pourra vous paraître assez proche du premier qui traitait d’organisation (faire vos plannings et vos emplois du temps notamment), tandis que le second décrivait chaque démarches que vous devriez faire par années ; l’objectif du troisième que vous êtes en train de lire diffère toutefois.

En effet, je tenais à partager ici avec vous des techniques d’apprentissage que j’ai expérimentées pour certaines et dont j’ai eu vent pour d’autre. Vous découvrirez si vous passez le bac en candidat libre, que ce soit avec le CNED ou seul.e, que vous aurez besoin de trouver des outils pour apprendre : pour apprendre plus vite, pour approfondir les apprentissage ou les structurer, pour gérer le stress ou encore pour développer votre mémoire par exemple. En réalité, les objectifs sont multiples, et vous aurez rapidement envie de trouver des astuces pour apprendre.

♦ Mémoriser

Tout d’abord voici un petit avertissement : les techniques de mémorisation que j’expose ici sont celles que je connais et pourraient être complétées par beaucoup d’autres ; il est possible qu’elles ne conviennent pas, néanmoins pour vous rendre compte de leur réelle (in)efficacité sur vous, je vous conseille de les tester pendant un petit moment (quelques jours par exemple). En effet certaines d’entre elles jouent sur un effet à long terme.

Les flaschcards ou les logiciels de répétitions espacées (par exemple Anki ou Quizlet) :

ce système vous permet d’apprendre des données relativement courtes par coeur et progressivement. Par exemple du vocabulaire, des formules mathématiques, des citations, enfin tout ce que vous voulez. Ce système marche sur une courbe d’oubli : vous allez d’abord apprendre certaines données le premier jours, puis deux jours après, une semaine, un mois, trois mois, six mois plus tard…

L’échéance est repoussée toujours plus loin ce qui permet d’ancrer ces données dans la mémoire à long terme. Personnellement, j’apprends des centaines de mots de vocabulaire en langue étrangère et environ 500 dates grâce à ce système ! Pour pour d’informations, allez à ce lien : https://everlaab.com/comment-memoriser-durablement-avec-la-repetition-espacee/

De la même manière, avec la répétition espacée, vous pouvez décider de revoir vos cours à intervalles fixes, toutefois cela demande beaucoup plus de temps pour un cour en entier contrairement à de simples données, et vous n’avez pas forcément besoin de connaître par coeur vos cours pour progresser ; les données et la structure sont les plus importantes.

Faites des fiches :

Je vous parlais de données et de structure, il existe beaucoup de méthodes pour faire des fiches efficaces que vous pourrez trouver sur internet (par exemple celle-ci : https://www.alveusclub.com/comment-faire-une-bonne-fiche-de-revisions/). Premièrement ces dernières doivent être COURTES, ensuite vous devez hiérarchiser le contenu (Titre, sous-titre, sous parties, arguments, exemples…) et enfin il vous faut élaborer une petite problématique simple. Vous pouvez également les illustrer !

Les cartes mentales ou cartes heuristiques, une autre manière de faire des fiches :

C’est une structure en arborescence ; vous allez encadrer au centre ou en haut de votre feuille la notion de votre cours, puis la subdiviser au fur et à mesure en notions de plus en petites que vous relirez entre elles. Vous trouverez ici aussi beaucoup d’exemples sur internet. https://www.efh.fr/ressources/les-7-regles-de-la-carte-heuristique/

Faire des tableaux :

Faire des tableaux sur un logiciel de traitement de texte est une autre technique pour classer des données : vous pouvez mettre dans une colonne la notion générale, dans celle d’après des sous parties, puis des exemples… Voici ce que je fais pour l’italien, l’allemand (et selon un autre plan pour des textes en philosophie).

techniques d'apprentissages

Prendre des notes :

La prise de note est un moment durant lequel vous pouvez apprendre et retenir énormément de choses ; de nombreuses méthodes existent également pour cette dernière (https://etudiant.lefigaro.fr/article/5-techniques-pour-ameliorer-ses-prises-de-notes-en-cours_8c72a468-8d64-11e7-b660-ef712dd9935a/) et qui s’adapteront en fonction de vos besoins (être rapide ou avoir un cours complet…).

La faire à la main peut-être intéressant pour éviter une fatigue visuelle et pour vous concentrer sur vos mouvements en écrivant, toutefois cela peut-être un gain de temps de le faire à l’ordinateur, surtout si vous ne pouvez pas vous relire.

Personnellement j’ai une prise de note plutôt libre : je recopie la structure de mon cours et les éléments qui m’intéressent avec des tirets.

Faire des listes de ressources personnelle :

Voici une technique que j’utilise énormément selon deux modalités ! La première consiste à me fournir une liste de ressources que je pourrais ressortir dès que j’ai un trou de mémoire ; par exemple l’an dernier j’avais étudié les Contemplations de Victor Hugo et j’avais listé 10 poèmes que je pouvais utiliser dans mes dissertations. C’est très pratique et rassurant, et cela vous permet de retrouver tout de suite des exemples à utiliser dans vos copies ! Une autre intéressante : mélangez les ressources que vous avez vues en cours et des ressources issues d’autres matières ou de votre culture personnelle afin d’apprendre à faire des liens.

La seconde modalité de cette liste de ressources sert aussi à se rassurer ; l’objectif est de regrouper des connaissances aussi vite que possible autour d’un sujet : vous devez prendre une feuille de papier et mettre un chronomètre devant vous pendant 10 minutes maximum (ou moins si cela vous dit!) : sur votre feuille écrivez alors TOUT ce qui vous passe par la tête, que ce soit des mots, des exemples, des évènements, des dates, des choses en lien avec votre sujet. Vous vous rendrez compte que vous connaissez bien plus de choses que vous le pensez.

Après cette opération, remettez votre chronomètre pendant 10 minutes et cette fois classez les informations selon un plan (de commentaire, d’exposé, de dissertation…) et sélectionnez les informations les plus percutantes. Je me suis beaucoup entraîné comme cela l’an dernier afin de faire une dissertation en deux heures.

Se constituer une culture personnelle :

Une dernière chose enfin qui vous permettra de mémoriser de mieux en mieux et de faire des liens entre vos apprentissages, c’est de toujours vous arranger pour vous forger une culture autours de vos intérêts personnels. Cela peut passez par la lecture de livres ; le visionnage de films ; allez voir des musées, des expositions et des spectacles ; lire des articles, des revues et de l’actualité…

C’est un moment qui doit vous détendre tout en vous faisant découvrir des choses ; vous pouvez même tenir un journal de bord afin de faire des liens entre ces activités et vos cours.

Et si vous ne retenez rien ?

Pas de panique, c’est une situations qui arrive régulièrement, voici quelques solutions :

  • Déjà certaines périodes de l’année sont plus difficiles : si vous êtes fatigués ou au contraire si vous venez de recommencer à étudier après les vacances d’été. Vous pouvez faire des petites pauses de temps en temps si c’est trop dure.

  • Adaptez le programme à vos besoins : en effet, même si vous aurez probablement envie de le traiter de la manière la plus exhaustive que possible, c’est parfois bénéfique de laisser de côté une partie difficile et de revenir sur des choses plus simples.

  • Tachez d’avoir des échéances réalistes : une des choses que j’ai eu le plus de mal à faire personnellement, c’est de ne pas vouloir en faire trop. Non, vous ne pourrez pas apprendre 20 chapitres de maths (je ne fais pas maths rassurez vous) en une semaine ou 300 textes de littérature et de philosophie en moins d’un an (par contre j’avoue que j’avais cet objectif !). Cela ne fera qu’occasionner du stress et plus vous serez stressé, plus vous aurez du mal à travailler.

  • Relativisez : vous ne retenez probablement pas RIEN, peut-être que vous êtes un peu plus mou, que votre méthode ne vous convient plus, qu’il faut vous reposer… Une chose troublante quand on passe le bac en candidat libre, c’est que c’est difficile d’avoir des repères ; je m’explique : parfois vous ne saurez pas si votre travail est suffisamment qualitatif et vous pousserez donc toujours le bouchon plus loin pour faire « mieux » alors que c’était en réalité très bien. Discutez donc dans la mesure du possible avec d’autres gens pour voir où ils en sont de leur côté.

♦ Méthodes et méthodologie

Afin d’apprendre plus facilement, il est également d’apprendre de la méthodologie pour chacune de vos matières, que ce soit au niveau de techniques d’apprentissage, ou simplement de la structure des épreuves.

Pour faire simple : vous devez connaître par coeur le déroulement de vos épreuves, par exemple si c’est une dissertation et comment se structure une dissertation.

Vous ne pouvez pas arriver le jour J sans savoir de quoi est constitué l’épreuve (ce que vous pourrez retrouver sur les liens du premier article), sans quoi vous êtes presque assuré de ne pas la réussir. Cela vous prendra peu de temps par ailleurs d’aller voir les bulletins officiels afin de connaître la structure de chacune de vos épreuve. À partir de là voici ce que vous pouvez faire :

  • Faire des sujets blancs : cela vous permettra de vous entraîner aux exercices de vos épreuves, mais également d’apprendre à restituer vos connaissances et de travailler la méthodologie que vous aurez apprise. C’est aussi un excellent moyen d’apprendre à ne pas faire de hors sujet.

  • Gérer votre temps : mettez un chronomètre et apprenez progressivement à finir votre sujet blanc dans les temps de l’épreuve. En début d’année ce n’est pas grave si vous le dépassez beaucoup ; mieux vaut prendre le temps de faire un bon sujet, toutefois diminuez le temps au fur et à mesure.

  • Faites cela régulièrement : déjà cela vous permettra de vous évaluer, et ça peut-être intéressant les jours où vous n’avez pas envie d’apprendre vos cours. Selon les matières, je fais des sujets blancs deux fois par ans, une fois par mois ou même (c’était une matière qui se passait très bien pour moi), une fois tous les deux semaines pour l’HGGSP. À vous de trouver le rythme qui vous convient et vous permet de maîtriser les attendus de l’épreuve.

  • Vous pouvez également rechercher sur internet des grilles d’évaluation officielles (par exemple pour le Grand Oral ou la philo) ou faites par des professeurs. Ne vous notez pas trop durement ni trop largement en regardant les grilles, qui sont assez précises. Vous pouvez décider d’une note plus basse et d’une note plus haute que vous pourriez potentiellement avoir. Par exemple : je fais une dissertation et la note la plus basse que je calcule grâce à la grille c’est 12, et 15 pour la plus haute.

♦ Matériel

Un autre point bien plus important qu’on peut le penser pour apprendre efficacement, c’est le matériel : il doit être pratique pour vous, et dans l’idéal, vous plaire. En effet, avoir des objets que l’on trouve joli donne généralement plus envie de les utiliser !

En fonction de vos besoins, vous pouvez pencher pour une utilisation plus ou moins grande du numérique et du matériel papier. Personnellement j’utilise les deux autant, car ils ont chacun des avantages non négligeables. Il est possible que vous n’utilisiez pas le même matériel selon les matières.

Il me paraît tout d’abord absolument essentiel d’avoir du matériel papier :

  • Pour mémoriser en écrivant ;

  • Pour ne pas être trop fatiguée par l’ordinateur ;

  • Parce que je trouve cela joli et agréable…

  • Priorisez les portes-vus si vous avez des feuilles à classer mais que vous ne dérangerez pas souvent ;

  • Les classeurs si vous avez des documents à déplacer régulièrement ;

  • Les cahiers si vous n’aimez pas les feuilles volantes et que vous prenez beaucoup de notes ;

  • Éventuellement un répertoire pour classer temporairement des documents dont vous êtes en train de vous servir.

Le Numérique, quasiment inévitable :

  • Pour vous renseigner régulièrement sur le baccalauréat ;

  • Afin de faire des recherches ;

  • Pour regarder des vidéos de cours, prendre des notes, faire du traitement de textes…

Mais aussi pour avoir des réseaux :

D’un point de vu personnel, je trouve cela très important de développer des relations sur internet quand on étudie chez soi ; déjà parce cela permet de faire la connaissance d’énormément de personnes supères, mais aussi pour rester motivé.e, pour avoir de l’aide sur des choses qu’on arrive pas à faire, et même pour aider les autres ! Aider les autres est un excellent moyen d’apprendre.

Je suis personnellement investie dans la communauté « Studygram » sur instagram ainsi que sur des groupes Discord d’entraide et de soutient entre élèves et étudiants. J’y passe un certain nombre de temps mais c’est pour moi une expérience géniale, ainsi je travaille parfois en ligne avec d’autres personnes, nous discutons entre nous, nous détendons parfois ensemble. En bref, je crois sincèrement que je n’aurais pas été aussi déterminée à passer mon bac en candidate libre si je n’étais pas présente sur ces réseaux.

Conclusion :

Et voilà, cette série de trois articles pour vous guider dans le passage du baccalauréat en candidat libre est terminée ; j’espère qu’elle vous aura été utile et que tout ce que vous avez lu ne vous paraît pas trop compliqué. L’objectif était de vous fournir une aide aussi complète que possible, et de toute manière, quoi qu’il arrive, rappelez vous qu’un apprentissage est progressif, que le principal est d’y trouver du plaisir et que c’est normal de se tromper !

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Crédits photos, dans l’ordre : Congerdesign sur Pixabay, Hortensia Melenig, Silviarita sur Pixabay

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Crédit photo Aurore de Hulster